Solidaris : la chirurgie robotique pour l'ablation de la prostate chère et pas toujours meilleure

La chirurgie assistée par robot pour l'ablation de la prostate est de plus en plus utilisée et coûte plus cher, mais les résultats pour le patient ne sont pas toujours meilleurs, selon la caisse d'assurance maladie socialiste Solidaris. Le secrétaire général Paul Callewaert de la caisse d'assurance maladie estime donc que l'assurance maladie ne devrait plus payer l'intervention avec un robot.

Selon les données de la caisse d'assurance maladie, il existe au moins 40 systèmes de chirurgie robotique en Belgique, soit à peu près le même nombre qu'aux Pays-Bas, qui comptent la moitié de la population. Les systèmes sont principalement situés dans les hôpitaux flamands et bruxellois, a indiqué Solidaris dans un communiqué de presse.

La caisse d'assurance maladie a réalisé une analyse comparative de 4 883 adhérents ayant subi une intervention classique à ciel ouvert, une chirurgie trou de serrure sans robot ou une chirurgie trou de serrure avec robot. Cela montre que les procédures assistées par robot ont une durée de séjour plus courte et un peu moins de perte de sang que les procédures ouvertes classiques. Ces différences sont moindres entre les opérations en trou de serrure sans ou avec chirurgie robotisée en termes de durée de séjour et minimes en termes de pertes sanguines.

Le coût moyen d'une chirurgie laparoscopique avec un robot s'élève à 5 585 euros par séjour. Soit 4 600 euros pour la chirurgie laparoscopique sans robot et 3 891 euros pour la procédure à ciel ouvert. Selon la caisse d'assurance maladie, le coût d'une intervention robotisée s'élève même à 11 467 euros. Bien qu'une contribution de l'assurance maladie soit prévue pour l'utilisation du groupe depuis 2016, le coût de l'assurance patient et maladie est généralement beaucoup plus cher, explique Solidaris.

La caisse d'assurance maladie dit ne pas s'opposer à l'utilisation de la chirurgie robotique, mais souhaite que les technologies innovantes soient utilisées de manière rationnelle. Le secrétaire général ne souhaite pas que l'assurance maladie paie l'intervention robotisée, car la valeur ajoutée pour le patient en termes de gain de santé n'est pas suffisamment démontrée. "Selon nos calculs, cela peut rapporter 3 millions d'euros qui peuvent être utilisés pour d'autres préoccupations."

Aujourd'hui, 90 % de toutes les ablations de la prostate sont effectués par un robot. Solidaris se demande s'il existe encore une expérience suffisante des techniques sans robots et estime que les médecins en formation devraient donc également acquérir une expertise suffisante dans les techniques plus traditionnelles. Le patient doit également être bien informé sur les avantages et les inconvénients de chaque technique.

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